Si les techniques vous intéressent...

Vous avez dit "techniques picturales"

Pourquoi une méthode plutôt qu'une autre ? Au-delà de la sensibilité ressentie vis-à-vis d'un jeu de transparence, d'une intensité, d'une luminosité ou d'un effet de matière, il faut considérer l'époque, le support sur lequel l'artiste s'exprime, les médiums et les outils envisagés ou disponibles. En cela, la diversité des procédés est à la fois incontournable, riche de variétés et c'est tant mieux...

Peintures

Au rayon peinture, vous trouverez :

Pratiquée depuis l'Antiquité et redécouverte à la Renaissance. Il s'agit d'une technique particulière de peinture murale dont la réalisation s'opére sur un enduit appelé intonaco, avant qu'il ne soit sec. Le terme vient de l'italien "a fresco" qui signifie dans le frais.

Le fait de peindre sur un enduit qui n'a pas encore séché permet aux pigments de pénétrer dans la masse, et donc aux couleurs de durer plus longtemps qu'une simple peinture en surface sur un substrat.

Son exécution nécessite une grande habilité et se fait très rapidement, entre la pose de l'enduit et son séchage complet.

Apparue au Moyen-Age. Le terme tempera ou tempéra (du latin : temperare, "détremper") désigne une technique de peinture basée sur un liant à émulsion, qu'elle soit grasse ou maigre.

Cette technique de peinture a longtemps suscité une extrême confusion, les uns confondant détrempe et tempera, les autres restreignant uniquement ce terme à la peinture à l'oeuf.

Aujourd'hui, on distingue la tempera, évoquant l'idée d'émulsion, de la détrempe, peinture strictement aqueuse.

Pour préciser la nature de l'émulsion, on énonce simplement la nature des composants. Par exemple tempera à l'oeuf, tempera grasse à la colle de peau, etc...

La tempera est la principale technique d'art de peinture à l'eau utilisée depuis des temps immémoriaux, notamment en Egypte, puis par les peintres d'icônes byzantines et en Europe durant le Moyen-Age.

Le procédé original est celui d'une peinture utilisant le jaune d'oeuf, émulsion naturelle, ou l'oeuf entier comme médium pour lier les pigments.

On l'utilise sur du plâtre ou sur des panneaux de bois recouverts de nombreuses couches d'enduits à base de colle de collagène et carbonate de calcium dans le nord de l'Europe ou sulfate de calcium dans le sud de l'Europe.

Quand la peinture à l'huile se développa vers la fin du Moyen-Age, la tempera continua encore à être employée pendant un certain temps en tant que sous-couche recouverte par un vernis à l'huile translucide ou transparent.

Cette technique transitoire mixte fut suivie par une technique de peinture à l'huile pure qui remplaça presque totalement la tempera au XVIe siècle.

Apparue à la fin du Moyen-Age. Cette technique picturale, qui utilise un mélange de pigments et d'huile siccative (le liant ou véhicule), permet d'obtenir une pâte plus ou moins épaisse et grasse.

Cette pâte s'applique à l'aide de brosses sur un support en toile apprêtée montée sur un châssis, marouflée sur un panneau rigide.

D'autres supports sont aussi utilisés comme le carton ou le bois.

Plusieurs types de diluants et de médiums à peindre sont employés pour en faciliter l'application, ou modifier sa texture.

Apparue à la fin du Moyen-Age en Occident, les primitifs flamands en généralisent son usage qui supplante la technique de la tempera. Au fil des époques, la technique de la peinture à l'huile va connaître des changements liés aux progrès techniques et aux évolutions esthétiques.

D'une technique reposant principalement sur la superposition de glacis, telle que la pratiquaient les flamands et les florentins, la peinture à l'huile évolue vers une technique plus en pâte, enrichie à l'aide de médiums résineux et caractérique des écoles hollandaise (Rembrandt Hals), flamande (Rubens), et vénitienne (Titien, Tintoret), puis des impressionnistes qui sont les premiers artistes à employer la peinture en tube apparue avec l'industrialisation.

la peinture à l'huile est considérée en Occident comme la technique reine.

De la Renaissance au XXe siècle, ce fut la première technique apprise et utilisée par les artistes.

Aujourd'hui, la peinture acrylique est privilégiée par rapport à cette technique ancestrale. Raisons de cette évolution : la nocivité des diluants nécessaires à sa pratique [ref. nécessaire], sa difficulté de mise en oeuvre (utilisation de médiums à peindre, respect de la règle du "gras sur maigre") alors que l'acrylique est diluée à l'eau.

L'aquarelle, longtemps technique d'étude, devenue à partir du XIXe siècle et surtout fin du XXe siècle, une technique à part entière. Cette technique fondée sur l'utilisation de pigments finement broyés, agglutinés avec de l'eau gommée.

Elle se pratique généralement sur un support papier spécifique.

Sa transparence la différencie de la gouache qui est opaque. Le faible encombrement du matériel et sa rapidité d'exécution technique en font l'outil idéal pour la réalisation de croquis et d'études.

La gouache, variante opaque de l'aquarelle, beaucoup pratiquée en milieu scolaire.

La gouache (de l'italien Guazzo est une peinture à l'eau gommée, comme l'aquarelle, couvrante et opaque.

Le liant ou solvant utilisé pour cette peinture est traditionnellement l'eau gommée (gomme arabique) et elle se dilue à l'eau

Comme pour toutes les techniques ou médiums artistiques, le mot Gouache désigne à la fois le matériau (peinture) et le résultat.

La peinture acrylique et la peinture vinylique sont apparues au début des années 1950.

La peinture acrylique est une technique picturale et un moyen de peinture utilisant des pigments mélangés à des résines synthétiques. La principale qualité de la peinture acrylique est sa docilité : dilution à l'éau (sans excès), miscibilité, mélanges faciles à préparer, facilité d'application, polyvalence de supports, faible odeur. Elle est très solide et indélibile. Elle a la particularité de sécher très vite en quelques minutes. C'est un avantage lorsqu'il s'agit de travailler plus rapidement les différentes couches, mais peut constituer un inconvénient en empêchant les retouches.

Gravures ou estampes

Par abus de language, on confond souvent "gravure" et "estampe". La dénomination d'estampe ou tirage étant réservée à l'image obtenue par impression, après ancrage d'une matrice ou d'une planche gravée.

La gravure en taille d'épargne (ou les procédés en relief)

Entrez dans la matrice :

La xyloglyphie, gravure sur "bois de fil" fut employée jusqu'au début du 19ème siècle.

Les planches sont sciées longitudinalement dans la hauteur du tronc de l'arbre (poirier, cormier, cerisier, noyer, tilleul).

La gravure sur bois de fil se fait à l'aide d'un canif, mieux adapté à la taille des fibres de bois qu'un burin.

Les estampes et illustrations anciennes sont taillées de fil au canif. Bien qu'habituellement exécutées, elles ont un aspect frustre, archaïque, décoratif.

La xylographie est une gravure sur "bois de bout" apparue vers 1800 qui va permettre une gravure beaucoup plus fine que celle sur bois de fil.

Le bois est scié perpendiculairement à l'axe du tronc de l'arbre (buis, qui fournit un bois très dur ou poirier). Les rondelles de bois, généralement de faible diamètre, sont équarries en petis blocs assemblés à la colle forte et polis comme du marbre

une fois terminée, la planche devra avoir une épaisseur de 23,5 millimètres (hauteur d'un caractère typographique).

Le burin va ainsi pouvoir mordre dans tous les sens, avec précision, comme sur du métal, l'inconvénient du sens des fibres du bois est supprimé.

La linogravure utilise des gouges creuses en forme de U ou de V. Les gouges de linogravure s'émoussent rapidement.

Au cours du travail, on repasse les arêtes coupantes intérieures avec un affûtoir ou une lime de profil approprié.

Le linoléum (ou lino) matériau tendre et fragile ne permet pas une grande finesse de trait ou détails.

Lorsqu'on taille des lignes fines, on doit veiller à ce que leur base soit plus large que leur crête, afin qu'elles ne se cassent pas.

Les grandes surfaces seront évidées jusqu'à la trame en jute pour éviter qu'elles n'accrochent l'encre lors de l'encrage.

La gravure en taille douce (ou les procédés en creux)

En cours de rédaction

A suivre

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